Glaucome pigmentaire unilatéral dans le cadre d’un syndrome de Claude Bernard-Horner : à propos d’un cas

Le syndrome de dispersion pigmentaire (SDP) est une entité anatomoclinique classiquement bilatérale affectant principalement les adultes jeunes (30 à 50 ans), myopes et de sexe masculin [1]. Sa prévalence dans la population caucasienne est de 2,45 %. La libération de pigment serait sous-tendue par une configuration anatomique irienne anormalement concave, favorisant ses frottements avec les fibres zonulaires et la capsule antérieure du cristallin [2]. La dispersion du pigment en chambre antérieure et sa sédimentation au niveau trabéculaire sont à l’origine d’un encombrement trabéculaire favorisant l’hypertonie oculaire (HTO). À l’examen, le SDP réunit, dans sa forme complète, la présence d’un faisceau de Krükenberg, une transillumination irienne circonférentielle en moyenne périphérie, ainsi qu’une concavité irienne et une pigmentation trabéculaire marquée en gonioscopie. Le glaucome pigmentaire (GP) consiste en l’association d’un SDP avec une neuropathie optique glaucomateuse. Dans la littérature, on retrouve entre 6 et 50 % de risque évolutif des SDP vers un glaucome pigmentaire, pour des durées de suivi variant de 5 à 17 ans [3], [4]. Bien que diminuant les conflits biomécaniques zonulo-iriens, l’iridotomie périphérique n’a pas prouvé de bénéfice clair sur la progression du glaucome pigmentaire [5]. L’arsenal thérapeutique pour ralentir la progression du GP est donc le même que celui du glaucome primitif à angle ouvert, et comprend les collyres hypotonisants, la trabéculoplastie au laser [6] — nécessitant une adaptation précautionneuse de l’énergie délivrée pour éviter d’éventuels pics d’hypertonie postlaser — et la chirurgie filtrante.

Nous rapportons le cas d’un GP strictement unilatéral droit diagnostiqué chez une patiente consultant pour chirurgie de cataracte.

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