L’exposition à la fumée des incendies de forêt est associée à des problèmes de santé

Les saisons des incendies de forêt sont de plus en plus longues et intenses au Canada. En 2017, la fumée des incendies de forêt a provoqué 710 visites aux urgences pour des problèmes respiratoires et 250, pour des problèmes cardiaques1. De 2006–2017, pendant les jours où la fumée des incendies de forêt était présente aux États-Unis, les visites à l’hôpital liées à l’asthme ont augmenté de 10,3 %,2 et les décès non traumatiques dans ce pays ont augmenté de 1 %–2 %3.

La fumée des incendies de forêt peut être plus toxique que la pollution provenant d’autres sources

Tant les combustibles brûlés que l’intensité des incendies de forêt ont une incidence sur la toxicité de la fumée, dont les particules fines peuvent parcourir plus de 1000 km. Ces particules sont très solubles dans l’eau, génèrent des radicaux libres et sont une cause de stress oxydatif et d’inflammation4.

La cote air santé (CAS) est un outil de communication des risques

Environnement et Changement climatique Canada publie des rapports horaires sur la CAS locale (meteo.gc.ca) fondés sur une échelle de 1 à 10. Lorsque la CAS est supérieure à 7, les populations à risque — comme les personnes atteintes de maladies respiratoires ou d’autres maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes âgées, les nourrissons et les enfants — doivent réduire le temps consacré à des activités extérieures intenses.

Les médecins peuvent éduquer leur patientèle avant et pendant la saison des incendies de forêt

Les médecins doivent parler aux patients et patientes à risque des dangers liés à la fumée des incendies de forêt et des stratégies permettant de réduire leur exposition. Ces patients et patientes doivent être informés de la CAS et de l’importance de la filtration de l’air intérieur. Les personnes atteintes d’asthme et de maladie pulmonaire obstructive chronique doivent disposer d’un plan d’action actualisé et d’une quantité suffisante de médicaments.

La réduction de l’exposition à la fumée des incendies de forêt réduit les risques pour la santé

On peut réduire la concentration de particules fines de 32 %–88 % en restant à l’intérieur, fenêtres fermées, et en utilisant un purificateur d’air à haute efficacité ou fabriqué soi-même5. Ces appareils prescrits par un médecin peuvent être ajoutés aux frais médicaux dans une déclaration de revenus. Dehors, le port d’un masque respiratoire étanche (p. ex., N95 ou KN95) peut réduire de plus de 90 % l’exposition aux particules fines. Dans certaines régions, les personnes mal logées peuvent avoir accès à des abris antifumée.

Footnotes

Intérêts concurrents : Mehdi Aloosh déclare avoir reçu un soutien financier du Boston College pour ses déplacements. Aucun autre intérêt concurrent n’a été déclaré.

Cet article a été révisé par des pairs.

Traduction et révision : Équipe Francophonie de l’Association médicale canadienne

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