Efficacité de la toxine botulique dans l’estropie de l’enfant

La toxine botulique est une neurotoxine sécrétée par la bactérie anaérobie Clostridium botulinum. Elle inhibe la libération de l’acétylcholine au niveau de la plaque motrice et provoque une paralysie flasque. Ces propriétés permettent un usage thérapeutique varié. En effet, les travaux de Scott [1], dans les années 1980, ont permis une large utilisation de toxine botulique dans le traitement des strabismes. Celle-ci est injectée dans les muscles oculomoteurs, afin de provoquer une paralysie temporaire du muscle et mener à une réorganisation des centres oculogyres. L’expérience et les études montrent qu’il s’agit d’une méthode sûre et efficace [2], [3].

L’utilisation de toxine botulique présente de nombreux avantages : elle ne nécessite qu’une légère et courte anesthésie, préserve au maximum l’intégrité des muscles et peut être répétée plusieurs fois. De plus, cette utilisation permet de limiter le recours à la chirurgie classique dans de nombreux cas [4], ou au moins en réduire le geste.

L’injection de toxine botulique fait partie de l’arsenal thérapeutique des ésotropies de l’enfant. Elle est souvent un traitement de première intention, avant d’envisager une sanction chirurgicale. L’injection peut se faire de deux manières différentes : la technique transconjonctivale, majoritairement utilisée dans les pays anglo-saxon et l’injection dite à « ciel ouvert », méthode principalement employée en France. À ce jour, aucune étude n’aurait été faite pour ce qui concerne la comparaison entre ces deux types d’injection.

L’objectif principal de cette étude réalisée à la fondation Rothschild est d’évaluer les résultats de l’injection de toxine botulique dans les ésotropies de l’enfant. De plus, la comparaison des deux méthodes d’injection ainsi que la recherche des principaux facteurs pouvant modifier l’action de la toxine constituent les objectifs secondaires de cette étude.

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